Mode, Tendance

Fashion Week homme : 9 collections auxquelles on pense encore

Fashion Week homme automne-hiver 2024-2025

La Fashion Week homme automne-hiver 2024-2025 s’est achevée le dimanche 21 janvier 2024, laissant place à la semaine de la Haute Couture. Mais pour nous, il est temps de revenir sur les défilés Homme qu’on a encore en tête.

La Fashion Week homme a lieu deux fois par an, en janvier et en juin. Entre temps, on s’impatiente de découvrir les silhouettes qui vont influencer le style de la gente masculine dans les prochains qui viennent. Une fois que la semaine de la mode pointe le bout de son nez, on est vite pris dans le tourbillon des défilés.

Ceux-là s’enchaînent heure après heure, jour après jour pendant une semaine entière. En ce mois de janvier 2024, seules Milan et Paris ont reçu ce grand rendez-vous et le marathon des shows a débuté le 9 janvier en Italie pour se terminer le 21 janvier en France.

Qu’avez-vous retenu de cette édition ? Quelles ont été vos défilés favoris ? Nous, on a été captivés par les collections dévoilées par des maisons incontournables comme celles de marques plus niches.

Focus sur 9 défilés de la Fashion Week homme automne-hiver 2024-2025 qui nous ont séduit.

BLUEMARBLE

Chez Bluemarble cette saison, on a vu de l’excentricité. Et on doit le dire, cela nous a aisément ébahi tant les présentations masculines manquent souvent de fantaisie. Anthony Alvarez, fondateur de la marque aux designs streetwear-chic, a créé la garde-robe idéale pour ceux qui ont besoin d’apporter du pep’s à leur look.

On a ainsi découvert en ouverture du show des hommes Bluemarble littéralement couverts de chapeaux en fourrure aux proportions exubérantes. Ils nous rappellent les grands chapeaux de paille extraits de la collection « La Bomba » de  Jacquemus, eux qui avaient cassé internet et rejoint le top des tendances en 2018.

Ces grands couvre-chefs dénotent sur la silhouette de ces hommes au style minimaliste qui semblent être en chemin pour le bureau ou l’école. Certains mannequins portant des pantalons taille haute ont quant à eux confirmé la tendance grandpacore, dernière lubie des créateurs qui consiste à s’inspirer du style des grands-pères.

Des chapeaux XXL aux manteaux de fourrure ressemblant à des couvertures d’hiver en passant par des chemises à strass : cette collection est une exploration pour la marque qui fête cette année ses 5 ans.

Les propositions d’Alvarez ont muri depuis le lancement de son label et preuve en est, son dressing masculin se dévergonde et ose prendre quelques libertés, à la manière des propositions que l’on peut voir côté womenswear.

Rhude

Rhuigi Villasenor a fait le show à Paris le dimanche 21 janvier 2024. Il était particulièrement attendu, lui qui a quitté la maison italienne Bally seulement un an après sa nomination à la tête des collections masculines – sans indiqué les raisons de la fin de cette collaboration.

Aux commandes de sa propre maison nommée Rhude, le jeune créateur a dévoilé cette saison une collection chic pour la ville. On a flashé sur cet homme Bally qui a fière allure dans son blazer à carreaux, son denim droit ample, et santiags aux pieds pour changer des baskets qui sont devenues incontournables depuis plusieurs années maintenant.

Cet homme est plus chic que chic, déambulant avec un majestueux manteau en fausse fourrure surplombant une veste de survêtement estampillé d’un logo « Bally » en lettres scintillantes.

Quand il laisse sa fourrure au placard, il privilégie les vestes qui vont lui donner une aura cool et des comme celles-ci, il y en avait par dizaine dans cette collection automne-hiver 2024-2025.

Une veste en cuir aviateur en texture serpent, des bombers en nylon, et des vestes en jean courtes… De quoi nous donner envie de piocher dans cette gamme masculine pour enrichir notre rotation outerwear de l’hiver prochain

Hermès

Quels mots choisir pour définir la beauté de la nouvelle collection Hermès? Saison après saison, on s’efforce de diversifier les qualificatifs que l’on pose sur les créations de la maison de luxe mais celle-ci nous a encore une fois coupé le souffle.

Véronique Nichanian, directeur créative de la ligne masculine d’Hermès a conceptualisé un inventaire de vêtements au style immuable.

Les vêtements sont noirs ou gris, les manteaux sont mi-longs et droits quant aux sacs ? Ce sont des cartables en cuir. Un motif de couleur vert citron se glisse sur des pulls en alpaga et des cardigans duveteux comme pour faire savoir que cet homme peut aussi arborer des pièces un peu plus gaies.

L’homme Hermès est tiré à quatre épingles qu’il pleuve ou qu’il vente : son imperméable en tissu technique est combiné à un pantalon cintré coupé juste au dessus de sa paire de bottines en cuir noir.

Ce dressing Hermès nous a séduit par sa fausse simplicité. Et il est vrai qu’il se compose principalement de tenues workwear mais nous, on a apprécié les  totatal looks noirs glamour envoyés sur le podium à la fin du défilé.

En résumé : on veut tout de cette collection parce qu’elle ennoblit la personne qui a la capacité de se l’offrir.

Martine Rose

Du show, la créatrice Martine Rose nous en a offert. La styliste anglo-jamaïcaine a cette saison présenté un défilé digne des années 80-90, du temps où les enfants terribles de la mode organisaient des shows haute couture endiablés durant lesquels les mannequins étaient encouragées à s’amuser sur le podium.

C’est confinés dans une salle parisienne où les téléphones étaient prohibés que le public a vécu cette expérience immersive. La musique était assourdissante, les mannequins de Martine Rose apparaissaient en bout de podium comme de véritables stars et leur attitude nous a conquis.

Certains souriaient, virevoltaient, tandis que d’autres toisaient l’audience qui n’a pu s’empêcher d’applaudir et d’acclamer chaque modèle. On avait l’impression d’observer des enfants qui présentent un spectacle privatif à leurs parents dans le seul but d’attirer leur attention et de les voir sourire.

L’ambiance était réellement bonne enfant et la collection de vêtements elle, remarquable.

Martine Rose propose cet hiver des costumes en laine, des tailleurs croisés à motif marbré, et des tops d’inspiration foot à ses aficionados. Les 80’s ont clairement inspiré leur design. En témoigne un total-look en cuir gris qui n’est pas sans rappeler celui que porte Arnold Schwarzenegger dans Terminator 1 sortir en 1984.

La designer de mode masculine a également concocté des looks pour femmes. Le premier d’entre eux a marqué nos esprit : il combine un manteau à écharpe intégrée enveloppant, un pantalon en velours jaune et des escarpins rose. Impossible de désigner une pièce phare sur ce look comme sur tous les autres.

On souhaite tout simplement décalquer intégralement chaque tenue tant le stylisme du défilé, signé Tamara Rothstein, était lui aussi impeccable.

Martine Rose a le don de produire des hits mode, à l’image des sneakers Shox MR4 qu’elle a co-créé avec Nike l’an passé. On pense, et on lui souhaite, que cette nouvelle présentation sera un succès commercial.

Namesake

Le label Namesake a été créé par trois frères taïwanais en 2020. Ils sont liés par les liens du sang, de la mode, et leur amour pour le sport les poussent à proposer des créations teintées de références au basket-ball.

Pour l’hiver prochain, les fondateurs de la marque de vêtements pour hommes créent à nouveau une garde-robe confortable et sportive mariant cette fois plusieurs disciplines.

Coup de coeur d’abord pour les pantalons amples qui garnissent cette collection, on les interprète comme des versions plus sophistiquées du pantalon de survêtement.

Quant aux clins d’oeil au basket-ball ? Ils prennent la forme de t-shirts à manches longues marqués d’un logo ressemblant à la balle orange et de shorts mi-longs bicolores. Mais le meilleur, ce sont les chasubles que Namesake semble vouloir démocratiser et rendre aussi cool qu’un maillot de football.

On verra dans les prochains mois si le pari se révèle gagnant. Pour l’heure, on continue de lorgner sur les vêtements coupe baggy, un peignoir qui ressemble à celui porté par les boxeurs en sortie de vestiaire, et sur les maillots de soccerNamesake qui complètent cette collection.

Il nous est essentiel de garder un oeil sur les marques de mode émergentes et ce défilé nous a confirmé que celles-ci ne manquent pas d’ingéniosité.

Jonathan Anderson est un des créateurs les plus attendus des Fashion Weeks. Parce qu’il débarque chaque fois avec des vêtements-oeuvres d’art inspirés du surréalisme, on désire connaître ses prochains coups de folie. En vue de l’hiver 2024-2025, le directeur artistique de LOEWE nous a surpris.

Il a élaboré une collection masculine assez fantasque, en témoignent les deux premiers looks comprenant un manteau texturé à noeud lavallière porté comme une robe. Va t-on voir plus d’hommes parés de manteaux-robes, jambes découvertes, et tennis aux pied dans les rues ?

Si ce n’est pas le cas, on aimerait bien en revanche que ces messieurs adoptent la robe trompe-l’oeil ou le combo cardigan duveteux beige sans rien en dessous et pantalon en cuir.

Le styliste nord-irlandais invite les hommes LOEWE à réfléchir sur la notion de sensualité et sur les normes de genres dans la mode. Fini de cantonner les robes, les fentes, et tout type de vêtements qui permettent d’avoir ses jambes nues à la mode masculine, voilà une collection qui fait du bien.

GmbH

« Il y a 6 ans, nous avons fait notre premier défilé à Paris. Il s’intitulait « Ma beauté vous offense » et lorsqu’on nous a demandé en coulisses si nous avions peur d’être politiques, nous avons répondu non. » a déclaré Serhat Isik, cofondateur de GmbH en ouverture du défilé. « Non, parce que nous nous intéressons aux possibilités politiques et formelles de la mode en tant que moyen d’échange interculturel. »

Non sans émotions, Serhat Isik et Benjamin Huseby ont poursuivi ce discours en appelant au cessez-le-feu au Proche-Orient où un conflit entre Israel et la Palestine gronde depuis de trop longues années.

Et cet appel à la paix concerne les guerres où quelles soient dans le monde, il entend aussi pointer du doigt la montée de l’extrémisme en Allemagne, d’où les deux designers sont originaires.

Leur collection exprime une chose capitale : la nécessité de faire preuve d’humanité en ces temps de guerres. Une carte du monde décorait le pull du premier mannequin qui a ouvert le show, comme pour rappeler que nous partageons tous ce monde, peu importe d’où l’on vient.

Les personnes de confession musulmane, ou qu’elles soient dans le monde sont trop souvent victimes de discrimination notamment depuis les attaques du 11 septembre 2001. GmbH souligne que cet événement tragique « a attiré une attention disproportionnée sur l’apparence des musulmans. Mais ce sont des siècles de tropes orientalistes déshumanisants qui nous ont conduits aux souffrances les plus meurtrières. »

Les deux designers ont donc voulu mettre en exergue la beauté de leurs codes vestimentaires traditionnels qui sont méprisés ou ignorés par certains.

Les keffiehs palestiniens deviennent de magnifiques vestes à épaules imposantes. Les mannequins Gmbh porte des foulards sur le visage à la manière des habitants lorsqu’ils tentent se protéger du vent et du sable. La beauté des modèles et leurs vêtements à l’esthétique mi-futuriste, mi-casual les rend d’autant plus beaux encore.

Si l’on remarque des pièces phares tels qu’un pull à motif squelette et une chemise décolletée sur le nombril, on retient avant tout que cette collection touchante est une « déclaration contre le nationalisme ».

Gucci

À Milan, Sabato de Sarno dévoilait sa première collection homme pour Gucci. À nos yeux elle est d’autant plus bluffante que le défilé féminin déjà réussi qu’il a présenté lors de la semaine de la mode en septembre dernier.

Ce qui nous a tout de suite séduit ? Ce sont les pièces outerwear, et on peut dire que l’hiver prochain on verra sans doute bon nombre d’entre elles sur le dos des hommes les plus stylés au monde.

Rien de plus logique à en voir les manteaux courts en vinyle et à gros boutons qui se combineront parfaitement avec un pantalon en cuir noir ou un jean sombre. Les perfectos en cuir en texture êau de serpent ont l’air aussi agréables au toucher qu’à la vue. Les bombers Gucci sont logotypés et déclinés dans des coloris tout sauf classiques.

Ce qui nous a évidemment sauté aux yeux, c’est ce retour non espéré à la sobriété. Avant Sabato de Sarno, le génial Alessandro Michele pensait les collections Gucci comme des tableaux remplis de détails et ses vêtements étaient impressionnants par leur coupe et leur flamboyance.

Avec Sabato de Sarno, ce chapitre de l’histoire de la maison florentine a pris fin. L’homme Gucci est toujours chic mais il se fond davantage dans le décor. On respecte ce parti pris et on lorgne sur ces looks qui peuvent tout à fait être adoptés par les femmes.

Prada

Bonnets de piscine colorés et costards-cravate. On pourrait résumait ainsi la nouvelle démonstration du style de l’homme Prada mais on dira plutôt que la maison italienne a présenté à Milan une collection pétillante, audacieuse et cool.

Les couleurs jaune moutarde, prune, chocolat sont venus égayer ce vestiaire sartorial qui fait de l’homme Prada tout sauf un personnage ordinaire. Tout se joue au niveau des accessoires et de la palette chromatique, donc.

Une casquette de marin complète une tenue citadine tandis que le pantalon rouge devient un nouveau standard.

Les bombers d’ordinaire zippés sont upgradés par des boutons en or que l’on retrouve pour le plus souvent sur des duffle coat de haute qualité. Mais l’atout charme de cette collection ? Ce sont les paires de lunettes optiques qui confèrent cet air sérieux à l’homme Prada malgré ses quelques fantaisies vestimentaires.

 

 

 

 

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